l'osiericulture
cultiver l'osier
Poussant facilement à l’état sauvage et en abondance, les saules ont été très tôt les amis de l’homme. Mais pendant longtemps la nécessité de cultiver l’osier ne s’est pas avéré. Exactement comme ce qui arrive actuellement pour le rotin, dont la folle exploitation menace les écosystèmes par exemple des forêts indonésiennes ainsi que les ressources de peuples qui jusqu’à récemment ont vécu en équilibre avec leur milieu, les besoins énormes de vannerie dés l’époque romaine ont poussé les vanniers et les paysans à choisir les sortes convenables et à les multiplier. Aujourd’hui, le temps est arrivé de faire très attention à la pérennité des anciennes sélections de clones d’osier réalisés au fil des siècles par des générations de vannier, d’autant plus que les saules sont des arbres mourrant relativement jeune ( 100 ans). Contrairement à une idée reçue les osiers ne poussent pas dans l’eau, comme le font les joncs, les laîches par exemple. Par contre il est exact qu’ils supportent une immersion temporaire (ce qui n’est pas notre cas chez nous !)
Nous les cultivons sans aucun intrant (pas de traitement, pas de pesticide, pas d’engrais) mais nous ne demandons aucune mention ni label qui sont réservés à ceux qui veulent ou peuvent payer. Il est en effet scandaleux que pour avoir une mention agriculture biologique par exemple il faille payer alors que les cultures polluantes elles, sont gratuites !
Multiplication de l’osier
On multiplie l’osier à l’aide de boutures simples fournies par les jets de un ou deux ans, ayant de 6 à 10 millimètres de diamètre. Les boutures ne doivent être ni trop fortes, ni trop faibles. Des boutures trop fortes reprennent difficilement dans les terres sèches. Lorsque la bouture est grêle, chétive, elle possède peu de réserves et sa reprise est moins assurée; en outre, on l’enfonce difficilement dans les terres compactes.
Plantation
Elles s’effectuent par boutures d’osier c.a.d. des bouts de tige d’une vingtaine de centimètres de longueur et le taux de réussite est souvent de 99% dans des conditions normales. Le bouturage se fait à l’automne ou au printemps avec les tronçons de rameaux vivants agés d’un an fraîchement coupés ou ayant été mis en attente en terre (jauge). Les boutures sont espacées en moyenne de 20 cm en tous sens, c.a.d. trés serrées pour que les tiges filent et montent chercher la lumière.
Récolte
A partir d’octobre,les feuilles aprés murissement, changent de couleur puis tombent. En décembre, la récolte peut commencer jusqu’au prochain débourrement c.a.d février ou mars. Ce travail est fait au sécateur si la plantation est jeune car les pieds sont alors encore fragiles. Plus agés, ils supporteront les coups de serpe appliqués le plus bas possible sur les brins. La premiére année la récolte est faible voire presque nulle selon les variétés. A partir de la septième année, la production commence à décliner mais reste valable jusqu’à dix ans voire beaucoup plus ! Pour prolonger la durée de la production on a recommandé de suspendre la coupe la 4ème ou 5ème année et ceci pendant 2 ou 3 ans, au bout desquelles on récolte les “perchettes”.
Tout est fait à la main.
Enfin tout est longuement trié brin par brin , classé par taille et par variété , puis bottelé
Qualité
L’osier est donc exclusivement destiné à la fabrication artisanale. Les différences entre les espèces plus ou moins recherchées sont aussi déterminées par les facteurs de qualités intrinsèques suivants : Longueur diamètre Uniformité de diamètre entre la base et la pointe (caractère pattu) .
Nous obtenons un matériau de grande qualité car nous arrosons très peu et donc le bois est très dense , donc d’une grande solidité. Le fort ensoleillement de la Provence produit des couleurs très vives rendant nos vanneries reconnaissables entre toutes .